Il est une chose que nous savons, c’est que pour profiter de nos journées vélo au Rwanda, on doit se limiter à 40km par jour. C’est donc tout naturellement que nous partons pour une journée de 63km !
Nous quittons donc Kinigi et ses gorilles sous le soleil. On me promet de la route asphaltée pour compenser les dénivelés. Après 2km, je retrouve mes pierres de lave…
Le programme est plutôt simple; 30km de montée suivis par 30km de descente.
L’avantage des « off-road », c’est qu’on voit plein de trucs !
Le temps se couvre… l’orage gronde sur le Karisimbi… à en croire le thermomètre du vélo, il fait à peine 14d !
Vers 12h15, mon estomac commence à crier famine… je préviens donc, qu’idéalement, il faudrait que je mange dans l’heure… ça laisse une marge !
Notamment pour faire les clowns devant une publicité 😉
On arrive enfin au-dessus de notre montée ! Après 37km (!), on s’arrête pour manger dans un motel miteux, à l’hygiène peu recommandable. Heureusement, avant notre départ matinal, le manager du Ingagi park view lodge avait veillé à nous faire préparer des lunches packets. On l’a béni !
Nous voilà donc repus et prêts à repartir pour notre looooongue descente sur Gisenyi. Et là, pataaaaaaate, la douche ! Que dis-je ? Le déluge !
On attend quelques minutes que ça se calme et on repart, sous une pluie glaciale… nos doigts sont gelés, vive la Shakedry ! Ça file ! Ça défile ! On avale les kilomètres ! Et on retrouve le soleil ! Youhouuuuu !
Nous voilà à Gisenyi ! Naïve (encore…), je pense que nous y sommes ! On m’avait promis une descente jusqu’à la fin, je l’ai cru…. que nenni ! Les deux dernières montées avant le Kivu Paradise se gagnent à la force des mollets et de poumons en acier ! Ça grimpe sec ! Heureusement pas longtemps !
Mais ça valait le coup ! La chambre est superbe (avant l’ouverture des sacs) et le coucher de soleil est digne d’une carte postale !
Au final, on aura pédalé 72km, on ne sait pas très bien combien on a fait de dénivelé. Komoot dit 750m, Runtastic dit plus de 3000m… Laissons chacun choisir sa version !
Là, j’écris dans le salon de l’hôtel, au coin du feu, en attendant notre petite soupe. La vie est belle ! (Et la nuit sera bonne !)