Désiré et Gigi on Road

Jour 4 : Corniana – Marciano, 48km, 1200m de d+

Les jours se suivent et les découvertes se ressemblent, un peu… J’avoue qu’en préparant le voyage, je n’avais pas bien visualisé la topographie des régions parcourues… Je pensais, naïvement, que si la Toscane était si belle, c’était à cause des cyprès et de la couleur du soleil. Je n’avais pas réalisé que, si les villages étaient perchés, c’était, sans doute, qu’il y avait une colline en dessous…

Nous quittons donc Corniana ce matin, par une longue descente agréable et rapide et nous poursuivons vers Aulla.

Nous savons que l’itinéraire est réputé « expert » par l’application Via Francigena. Nous nous lançons donc à l’ascension vers Ponzanello, un peu moins de 600m+ en 5km… c’est rude !

Première crevaison pour le specialized, ça permet une petite pause dans un courant d’air bien agréable. Mais elle ne dure pas… on reprend ! Il fait torride, heureusement la montée est plutôt ombragée, ce qui permet de s’extasier à presque chaque tournant: ça monte mais que c’est beau !

Ponzanello, village du 12è siècle

Depuis presque 1000 ans, les pèlerins de la Via Francigena découvrent ce village haut perché et admirent le même paysage, troublant !

Ponzanello, vu d’un peu plus haut

Quelques coups de pédales plus loin, nous voilà au sommet ! La descente est un vrai bonheur ! Je commencerais presque à comprendre le plaisir que prennent les cyclistes croisés depuis des années dans des ascensions plus raides encore, je devrais essayer sans les bagages et avec un vélo de route !

Pause déjeuner à Sarzana, sur le pouce, on cherche un bar qui sert encore à manger. La ville est figée dans sa torpeur, les seuls gens aperçus ont l’air de se demander pourquoi ils sont dehors à cette heure ou se plaignent de l’être. Nous apprécions le courant d’air de la place et rechargeons nos batteries à coup de thé glacé.

Sarzana

Et c’est reparti pour les 12 derniers kilomètres. Le B&B Marciano nous attend… en haut d’une colline !… damned ! Ce seront les 5 derniers kilomètres qui auront raison de nous. Sur la carte on voit des lacets… mauvais signe ! « Ce sont pê des lacets qui descendent! » Bien sûr, Isa ! Et ils vont allumer la clim aussi !

On arrive enfin ! La maison est superbe, l’accueil est charmant, la piscine est une bénédiction ! Michele nous soigne aux petits oignons, tout est fait maison, même les liqueurs de fin de repas ! Je pense qu’on les a méritées !

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